Premier semestre 2014: Boehringer Ingelheim à la hauteur des enjeux  

Ingelheim, le 11 août 2014 - Au cours du premier semestre 2014, la société pharmaceutique axée sur la recherche Boehringer Ingelheim a relevé de considérables défis, parmi lesquels l’accord obtenu dans le cadre des procédures judiciaires concernant le PRADAXA^® aux États-Unis et la vente, conclue en juillet, de parts essentielles du patrimoine de Bedford Laboratories. Aux États-Unis, Bedford Laboratories fournit des produits génériques injectables pour le compte de Ben Venue Laboratories Inc., une filiale de Boehringer Ingelheim. La vente des installations de production et du bien immobilier de Ben Venue, à Bedford, dans l’Ohio, a également été convenue. L’administration américaine chargée des aliments et des médicaments (Food and Drug Administration, FDA) a en outre levé début juin la lettre d’avertissement qu’elle avait émise à l’encontre du site de production d’Ingelheim.

Cette situation s’est accompagnée d’une intensification de la pression exercée par la rapidité fulgurante des changements qui frappent les conditions mondiales à la fois économiques et générales. Aux États-Unis notamment, Boehringer Ingelheim a subi de considérables baisses de prix occasionnées par la réforme du système de santé. Au premier semestre 2014, le chiffre d’affaires s’est donc établi à environ 6,5 milliards d'euros, montant inférieur de 3%, après correction des effets de change, à celui enregistré à la même période de l’année précédente (sur une base en euros: -7,9%).

«L’année 2014 est marquée par de nombreux bouleversements et défis», a déclaré Andreas Barner, président du directoire, à l'occasion de la publication des chiffres du premier semestre de l‘année. «Au cours des six premiers mois, nous avons pu faire aboutir un grand nombre de questions importantes. Nous pouvons désormais concentrer tous nos efforts sur le développement et le lancement de nouveaux médicaments ainsi que sur l'extension de notre secteur biopharmaceutique.»

Mises sur le marché et perspectives en ce qui concerne les enregistrements

Les perspectives en termes de nouveaux produits sont favorables: Boehringer Ingelheim prévoit plus de dix mises sur le marché au cours des deux prochaines années. Le nombre de demandes d’autorisation auprès des autorités de nombreux pays est donc important. Trois substances développées par Boehringer Ingelheim ont par ailleurs reçu le statut de «Breakthrough Therapy» par la FDA. Il s’agit du nintedanib pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), du volasertib dans le traitement d’une forme spécifique de leucémie et l’antidote au PRADAXA^® pour les situations d’urgence. Le statut «Breakthrough Therapy» signifie qu’un échange régulier d’informations a lieu avec la FDA afin d'accélérer le processus de développement et d'enregistrement.

Les autorités européennes et américaines ont autorisé cette année déjà la mise sur le marché du PRADAXA^® dans le traitement de la thrombose veineuse profonde et de l’embolie pulmonaire. La mise sur le marché du GIOTRIF^®, intervenant dans le traitement ciblé d’une forme particulière de cancer du poumon, progresse conformément au calendrier prévu. À noter également la toute récente autorisation par la FDA des substances actives olodatérol intervenant dans le traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (STRIVERDI^®) et empagliflozine dans celui du diabète (JARDIANCE^®). Au mois de mai de cette année, cette dernière a bénéficié du feu vert de l’Agence européenne des médicaments. JARDIANCE^® est disponible en Allemagne depuis le mois d’août.

Développée dans le cadre du partenariat international avec Lilly pour le traitement du diabète, l’insuline glargine s’est vue accorder une recommandation d’autorisation pour l'Union européenne en juin. Boehringer Ingelheim a déposé début août une autre demande d’autorisation pour le comprimé associant l’empagliflozine et la metformine dans le traitement du diabète.

Dès juin, l’Agence européenne des médicaments avait accepté le dépôt des données pour l’autorisation du nintedanib, substance utilisée dans le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), une forme grave de pneumopathie. Cette substance a également reçu en juin le statut de «Breakthrough Therapy» par la FDA.

Initiative pour l’amélioration de la structure des coûts et maintien d’investissements élevés pour l’avenir

Les fluctuations du marché et un chiffre d’affaires en baisse ont incité Boehringer Ingelheim à adopter des mesures visant à réduire les coûts. «Nous devons nous constituer une marge de manœuvre. Cette dernière nous permettra de continuer à investir avec force dans une croissance organique et durable», a déclaré Andreas Barner.

Boehringer Ingelheim poursuit en 2014 sa stratégie d'investissement. L’entreprise prévoit d’investir environ 643 millions d’euros en immobilisations corporelles. «Nous continuons à investir avec force dans les secteurs qui garantiront l’avenir de notre entreprise», indique Hubertus von Baumbach, membre du directoire et responsable de la division finances. «Près de la moitié des investissements seront effectués en Allemagne.»

Impact des effets de change sur l’évolution du chiffre d’affaires

Au cours du premier semestre 2014, l’évolution des cours de change a eu un impact négatif sur la progression du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente. «Les effets de la conversion en euros, la devise du groupe, des chiffres d’affaires enregistrés en dollars américains, en yens et dans certaines devises d’Amérique du Sud ont eu un impact considérable», explique Hubertus von Baumbach. Au cours du premier semestre, le chiffre d’affaires de Boehringer Ingelheim a accusé globalement un recul de 358 millions d’euros par rapport à la même période de l'année précédente dû exclusivement à un euro relativement fort.

Les fluctuations des taux de change d’une période à l’autre rendent difficile toute comparaison des chiffres d'affaires. C’est la raison pour laquelle Boehringer Ingelheim, comme d’autres multinationales, corrige l’évolution de son chiffre d'affaires pour tenir compte de telles fluctuations.

Chiffre d'affaires constitué essentiellement des médicaments soumis à prescription médicale

Principal secteur d’activités de Boehringer Ingelheim, les médicaments soumis à prescription médicale ont permis au groupe pharmaceutique d’enregistrer au premier semestre un chiffre d’affaires de 4793 millions d’euros. Après correction des effets de change, ce chiffre représente un recul de 5,4%. Le SPIRIVA^®, destiné au traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), remporte cette année encore la palme de la préparation ayant engrangé le plus fort chiffre d’affaires (1621 millions d’euros). Aucune valeur ajoutée n’ayant été reconnue au TRAJENTA^® sur le marché allemand, Boehringer Ingelheim a renoncé à y introduire ce médicament pour le traitement du diabète. La demande sur tous les autres marchés ne cesse cependant de croître. Après correction des effets de change, le chiffre d’affaires a ainsi progressé de plus de 63% pour s’établir au-delà de 300 millions d’euros. La plus forte croissance revient au GIOTRIF^®, médicament pour le traitement du cancer du poumon récemment introduit sur le marché.

Le chiffre d'affaires des médicaments en vente libre s'est établi au premier semestre 2014 à 683 millions d'euros, enregistrant ainsi une croissance de 3% après correction des effets de change. Cette valeur correspond à environ dix pour cent du chiffre d'affaires total pour cette période. Les principales marques à l'international sont BUSCOPAN^®, DULCOLAX^®, MUCOSOLVAN^®, PHARMATON^® et BISOLVON^®.

Dans le domaine d'activité de la santé animale, Boehringer Ingelheim a enregistré, au cours de la période de l'exercice, une croissance après correction des effets de change de 6% pour s’établir à 536 millions d’euros.

Au cours des six premiers mois de l’année, le secteur biopharmaceutique a progressé de 2,5% pour ressortir à 173 millions d’euros.

Perspective pour l’ensemble de l'année 2014

Dans un contexte de fluctuation rapide du marché, Boehringer Ingelheim anticipe pour l’exercice en cours un faible recul (à une position) du chiffre d’affaires après correction des effets de change par rapport à l’année précédente.